[Leïla Bekhti:] J’ai un peu de mal à imaginer la vie sans mes proches Quand je dis un peu de mal, en fait je ne l’imagine pas du tout Ils sont mes repères, mes bases, mes compliments, mes reproches Sans eux je ne suis pas entière, je les veux pas loin, souvent, partout Avec eux on n’a pas peur du silence, on a rien à se prouve Une sorte d’équipe sans remplaçants, sans capitaine Dans cette équipe tu ris, tu râles, tu progresses, tu veux rester Très loin du star système, tu restes tard si t’aimes Si jamais je devais tout perdre, si la roue faisait demi-tour Je n’aurais besoin que de leur présence pour que la vie reste facile Peu importe ce qu’il y a sur la table, ce qui compte c’est qui il y a autour Ce que je ressens je veux leur dire, j’crois que j’ai le sens de la famille
[Grand Corps Malade:] J’ai un peu de mal à imaginer la vie sans mes proches Quand je dis un peu de mal, en fait je ne l’imagine pas du tout C’est avec eux que j’avance, de la sérénité plein les poches S’ils ne le partagent pas avec moi aucun bonheur ne vaut le coup Et à l’inverse il n’y a rien qui ne me fasse plus de peine Qu’imaginer leurs visages au moment où ils ont appris Que mes 20 ans seraient cruels, que mon avenir s’annonçait terne Le drame ça se partage mais ça n’apaise pas l’esprit Ils m’ont transmis tout ce que j’aimerai transmettre à mon tour C’est grâce à eux si je suis en paix et que je pars pas en vrille Leur humanité sans trompette et leur bienveillance sans détours Ce que je leur dois je veux leur dire, je crois que j’ai le sens de la famille
[Leïla Bekhti:] Évidemment quand t’es maman ton cœur explose et pour toujours On te confie le rôle ultime, celui qui te change viscéralement Tu ne savais pas que c’était possible de générer autant d amour Je n’trouve pas de mots assez forts, c’est tellement, tellement …
[Grand Corps Malade:] Évidemment quand t’es daron toutes les cartes sont redistribuées Ils sont dans ma tête, dans mon ventre, dans mon sang, chaque seconde Je n’ai plus qu’eux comme certitude, il va falloir m’habituer J’ai découvert les liens invisibles et les plus solides du monde
[Leïla Bekhti:] Les enfants c’est des galères qu’on pouvait même pas concevoir
[Grand Corps Malade:] Ils nous rendent complètement ouf mais en un sourire on vacille
[Leïla Bekhti:] T’as qu’une envie c’est qu’ils s’endorment et puis qu’ils dorment, et tu veux les voir
[Grand Corps Malade:] Eh ouais on est devenus ceux qu’on chambrait, j’crois qu’on a le sens de la famille
[Grand Corps Malade:] Et le sens de la famille c’est aussi le sens de l’amitié Je peux te présenter des frères et sœurs qui n’ont pas le même sang Frère d’espoir, sœur de cœur, frère de galère ou de quartier Faire des projets d’adultes dans des cerveaux d’adolescents
[Leïla Bekhti:] La famille c’est aussi ceux qui sont devenus essentiels Ceux qui te connaissent, te révèlent, te soutiennent et te protègent Ceux qui te parlent la bouche fermée parce que le cœur s’emmêle (s’en mêle ?) Si tu veux signer avec moi faut signer avec tout le cortège