Un terrain en pente au-dessus de la ville Des vieux matelas, des plantes et des bidons d’huile Je monte là-haut m’asseoir Quand la ville s’allume Je regarde le soir Et je fume
Je vois le cours de danse À côté de la piscine Et des dames qui pensent Dans leur cuisine Elles pensent aux actrices Dans les halls monumentaux Les brassées d’Iris Et les beaux manteaux
Moi et mon ennui On va tous deux là-haut On attend la nuit On voit tout de là-haut
De mon belvédère Je regarde la France Avec ses lumières Ses souffrances Je vois au bord de l’Eure Une usine qu’on vend Et des hommes qui pleurent Devant
Plus loin les Anglisses Et Rouen derrière Et le fleuve qui qui glisse Dans la mer
Moi et mon ennui On va tous deux là-haut On attend la nuit On voit tout de là-haut
Au bord du canal Il y a des campeurs Des gens qui leur parlent Et qu’ont peur Un monsieur de dos À la découverte De l’Eldorado Dans une poubelle verte
Fanions, bannières Plaisir et souffrance Entre les barrières Passe le Tour de France La gloire a des chemins Durs et abruptes Pour monter le machin Faut prendre des trucs
Moi et mon ennui On va tous deux là-haut On attend la nuit On voit tout de là-haut
Un terrain en pente au-dessus de la ville Des vieux matelas, des plantes et des bidons d’huile Je monte là-haut m’asseoir Quand la ville s’allume Je regarde le soir Et je fume